Force de la nature: Aditi Mayer

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Aditi Mayer, un activiste passionné du climat et un conteur visuel, plonge dans des récits qui traversent la culture, le climat et l'artisanat. Il était naturel de faire équipe avec elle le Jour de la Terre pour notre dernière série, «Force of Nature», qui met en lumière les visionnaires ouvrant de nouveaux chemins à travers une lentille de style.

Pouvez-vous partager les moments charnières et les premières passions qui ont influencé votre parcours professionnel?

En 2013, j'ai découvert l'effondrement de l'usine Rana Plaza, qui a catalysé mon travail de regard sur la mode à travers un objectif de durabilité et d'éthique. À partir de là, j'ai passé la prochaine décennie à travailler à diverses intersections: de l'organisation du travail avec des travailleurs du vêtement au centre-ville de Los Angeles, en écrivant pour des publications sur la mode d'une lentille de justice sociale et environnementale, de la création de contenu en ligne, aux projets de photojournalisme axés sur les communautés artisanales du monde entier. Je suis devenu un conférencier fréquent sur des sujets de justice sociale et environnementale, de représentation minoritaire, de narration responsable, etc.

Comment le concept d'intersectionnalité améliore-t-il notre compréhension de la relation entre l'environnementalisme et la justice sociale?

Lorsque je suis entré dans ce monde pour la première fois, des sujets d'identité et de race ont toujours été sapés et considérés comme des distractions du mouvement lorsque, en réalité, l'identité est un facteur clé dans la façon dont on s'engage dans ce mouvement.

Les communautés BIPOC (noires, indigènes, personnes de couleur) sont affectées de manière disproportionnée par les problèmes d'injustice environnementale à l'échelle mondiale; Qu'il s'agisse de centrales et de raffineries à alimentation fossile qui sont situées de manière disproportionnée dans des quartiers noirs, ou des pays avec les plus petites empreintes carbone portant le poids du changement climatique.

«L'intersectionnalité» a été un terme inventé en 1989 par Kimberlé Crenshaw, défenseur américain des droits civiques et érudit de théorie de la race critique. Le terme décrit comment plusieurs formes d’injustice, telles que le racisme, le sexisme ou le capot, se chevauchent ou «se croisent». Comprendre ces intersections est la clé pour comprendre les nuances des expériences vécues, ainsi que les systèmes d'oppression liés qui imprègnent actuellement notre société.

Bien que l'intersectionnalité ait été principalement utilisée dans le contexte du «féminisme intersectionnel» (l'idée que les femmes sont confrontées à une myriade d'expériences vécues en raison de leur identité), ce cadre est la clé de la façon dont nous abordons nos mouvements aujourd'hui.

Parlez-nous de votre plaidoyer pour décoloniser la mode.

Avant de comprendre ce que signifie la décolonisation, il est important de comprendre ce qu'est la pratique coloniale, au sens général. À la base, la pratique coloniale consiste à utiliser l'extraction et l'exploitation des ressources - de l'environnement naturel au travail - comme moyens de gain financier exponentiel. L'industrie de la mode est un excellent exemple.

Comme de nombreuses industries mondiales qui dépendent de la production dans le Sud mondial pour la consommation par le Nord mondial, l'industrie de la mode est enracinée dans un échange inégal. L'échange inégal est souvent l'échange de produits manufacturés, produit à des prix choquants en raison de la main-d'œuvre qui coûte près de rien, pour être vendu à des marges plus élevées dans le nord mondial. Nous savons que cela est particulièrement vrai pour l'industrie de la mode, car il fonctionne largement sur la course mondiale vers le bas - l'idée que les marques se bousculent pour produire aussi vite que possible, autant qu'elles le peuvent, aussi bon marché que possible - faire des travailleurs du vêtement une main-d'œuvre particulièrement vulnérable.

Décoloniser la mode consiste à aborder les déséquilibres de puissance historiques à la mode, à s'attaquer aux inégalités des richesses, à la vitesse de la production. Il s'agit également de défendre la durabilité culturelle, qui consiste à soutenir les communautés qui ont historiquement eu une relation symbiotique entre la terre, le travail et la culture grâce à la production de mode.

Pourriez-vous partager votre implication et votre soutien aux droits des travailleurs du vêtement?

Après avoir appris Rana Plaza, j'ai réalisé que le centre-ville de LA avait une énorme industrie du vêtement qui était en proie à l'exploitation du travail. Je me suis impliqué dans le Garment Worker Center pour aider les histoires les problèmes critiques qui ont encadré l'industrie ici, mais plus important encore, la résistance de base qui était dirigée par des travailleurs.

Qu'est-ce qui a initialement déclenché votre fascination pour la photographie en tant que support expressif?

Je suis tombé amoureux de la photographie assez jeune - environ 8 ans. Quand je repense, je pense que j'ai adoré la photographie parce que c'était une sorte de méditation sur le monde naturel qui m'entoure. Je passais littéralement des heures dans mon arrière-cour en regardant des gouttes de rosée sur des lames d'herbe à travers la caméra, en cherchant à capturer la magie du monde qui m'entoure. À bien des égards, c'était une incursion indirecte dans l'environnementalisme.

Décrivez votre style en 3 mots.

Lettre d'amour à l'artisanat. C’est quatre mots, mais vous attrapez ma dérive.

Comment votre relation avec la mode a-t-elle évolué au fil du temps? Quelle est la force de votre héritage et de vos racines influencent vos perspectives?

Mon style a toujours été informé par des éléments que j'ai trouvés le plus conformes à mon style de photographie - des silhouettes intéressantes, des silhouettes intéressantes et des mouvements. Cependant, après avoir beaucoup appris sur le processus derrière les vêtements - des matériaux utilisés, aux techniques dérivées de la mode LED / lente artisanale, je me suis retrouvé attiré par des tissus aérés et naturels du lin au chanvre, équilibrant des pièces minimalistes avec des pièces de déclaration qui rappellent l'identité sud-asiatique. J'ai la chance d’appartenir à une culture qui a été la Mecque pour tant d’artisanat qui est lié à l’identité… et j’ai l’impression que l’Inde connaît définitivement une sorte de renaissance et de renouveau.

Pourriez-vous nous guider à travers votre approche du bien-être quotidien? Quels rituels ou routines priorisez-vous?

Honnêtement, mon chien Elaichi est devenu la pierre angulaire de ma routine de mouvement quotidienne, qui est bien sûr liée à ma routine de bien-être. J'adore courir avec elle à travers les collines de gazon de mon parc local - c'est un mouvement de joie et de liberté si pur pour nous deux.

Qu'est-ce qui vous a attiré dans la marque MPG et quels attributs spécifiques de nos vêtements trouvez-vous les plus attrayants?

J'adore l'utilisation considérée de matériaux conscients avec des silhouettes que je peux porter tous les jours.

Quelles valeurs les consommateurs devraient-ils prioriser en plus des matériaux conscients lors de l'achat de mode durable?

Je dirais consommer moins dans l'ensemble, augmenter la longévité des articles que vous possédez déjà grâce aux soins et à la réparation, et à l'identification de votre style personnel afin que vous ne consomment pas en fonction d'un cycle de tendance en constante évolution.

Quelle est la prochaine étape pour vous?

Continuer à collecter des histoires de résistance et de réimagination en ce qui concerne l'industrie de la mode et la façon dont cette lutte est intrinsèquement liée à la lutte pour l'action climatique. J'ai le grand plaisir de pouvoir travailler aux côtés des agriculteurs, des artisans et des travailleurs du vêtement qui ont été dans ce combat. Je suis honoré d'être en position de conteur et de créateur qui peut inspirer à quoi peut ressembler un monde alternatif.

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